Réflexions sur la naturopathie

Me revoilà après une quinzaine de jours de vacances au soleil trouvé dans le sud, ça fait du bien, car ici le gris et la pluie sont toujours présents.
vacances près de Marseille (13) - Juin 2016


Je vous propose aujourd'hui un article sur mon cheminement personnel.

J'ai toujours aimé les médecines naturelles, les astuces de grand-mères, les petites plantes, la nature, les animaux et petites bébêtes...
Je triais mes ordures et j'avais l'impression de faire bien.
Lorsque j'ai commencé à m’intéresser à la naturopathie, je pensais me soigner, et soigner ma famille autrement, par des méthodes douces et naturelles, afin d'éviter de prendre des médicaments chimiques (ce qui est un comble pour une chimiste à l'origine).

Mais c'était une vision très étroite et restreinte de ce qu'était la naturopathie et où elle allait m'emmener.



oui, c'est un cliché :)

J'y ai découvert que l'alimentation avait une réelle influence sur la santé, et que prévenir était plus facile que de guérir. En effet le système immunitaire se construit, se consolide.
Il ne s'agit pas de régime mais d'une hygiène de vie, une hygiène alimentaire qui devient quotidienne. Il est bien entendu possible de faire des écarts lors de sorties, d'invitations, mais à la maison on s'y tient c'est notre routine.
Ce ne sont pas que des aliments à privilégier ou à éviter, mais surtout des mélanges à ne pas faire, des moments de la journée à favoriser pour tel ou tel aliment.
De plus nous sommes tous différents, de part notre constitution, notre rythme de vie, nos goûts... aussi cette alimentation doit être personnelle, un conseil donné à Pierre, n'est pas forcément judicieux pour Jeanne.
Mais pour tous, éviter les produits industriels tout prêts, tout pleins de conservateurs, de sucre, d'additifs en tout genre...
Préparer ses repas à partir de matières premières simples, non travaillées, si possible bio ou au moins local, agriculture raisonnée : légumes, légumineuses, farine, sucre non raffiné, fruits... certes cela prend un peu plus de temps, et encore.... mais les bénéfices sont vraiment à la hauteur.

Je rajouterai que la naturopathie n'est pas une alternative douce et naturelle à la médecine. Elle n'a rien de doux et peut parfois être assez forte. Mais surtout que c'est complémentaire à la médecine. C'est un travail de fond sur votre être, votre système immunitaire.

J'y ai découvert la peau cet organe qui absorbe tout ce qu'on lui met dessus: crème, shampoings, gels douches, les produits managers que l'on manipule sans protections... ça fait réfléchir à tout ce que l'on utilise. Elle sert aussi d'émonctoire, pour sortir du corps des toxines/toxiques.
Aussi, à la maison les produits ménagers sont devenus simples, moins polluants... mais tout aussi efficaces (vinaigre blanc, bicarbonate de soude, savon noir, savon de Marseille...)
Les produits cosmétiques ont aussi évolué vers des matières premières accessibles, naturelles et simples... (pain de savon, shampoing solides, huiles végétales, gel d'aloé verra, quelques huiles essentielles...)

Bien sûr cette démarche ne s'est pas arrêtée là. J'ai aussi pris conscience de mes déchets, du plastique que l'on voit partout et qui pollue nos océans, notre nature, qui tue nos poissons et notre faune aquatique, et pas que... qui tue notre planète de par son extraction, sa fabrication, sa destruction.... sans compter les perturbateurs endocriniens qui se logent dedans.
Aussi je délaisse le plastique dans la cuisine, le silicone aussi je l'évite et je remplace par des matières plus nobles, le bois, le verre, l'inox...
Les poêles et leur revêtement anti-adhésifs qui finissent par s'user et devenir dangereux, si ils ne l'étaient pas déjà à l'origine, car bas de gamme : à la poubelle. Je remplace petit à petit par de l'inox, de la fonte, de l'émaillé... retour aux sources.
J'ai ouvert les yeux sur ce que les gens ne voient plus, les papiers par terre, les mégots de cigarettes, les bout de plastique de toute sorte quand je me promène. Aussi je recycle les sacs plastiques que j'ai en poubelle portable. Je joue au colibri, je ramasse, je fais ma part.
Il est donc logique de s'être lancée dans la chasse aux déchets, au surplus de plastique...même à la maison. Le zéro déchet me tend les bras et j'y travaille depuis 18 mois. Notre poubelle a fait un sacré régime, même si il y a encore du travail.













De très bonnes lectures sur le sujet :
 - "Zéro déchet" de Béa Johnson
 - "Famille presque Zéro déchets - Ze Guide -" de Jérémie Pichon & Bénédicte Moret







Comment limiter nos déchets?
Dans le désordre le plus absolu : cotons démaquillants lavables, utilisation d'une cup, rasoir de sureté, cosmétiques maison simples, savons solides, brosses à dent ou l'on ne change que la tête, dentifrice maison, mouchoirs en tissus, lingettes lavables, microfibres, éponges sont remplacées par des tawashi, beaucoup de fait maison pour les gâteaux, biscuits, desserts, refus des sacs plastiques remplacés par des sacs en tissus, bouteille de lait en verre (merci à mon fromager qui est très compréhensif), parfois boites pour aller chercher le fromage ou viande/poisson (j'ai encore des progrès à faire sur ce point), sac à pain ou au moins refus du papier autour du pain lorsque j'en achète, toilette sèche depuis peu et lingettes à urine lavables (pour ceux qui veulent), composteur, poules, laits végétaux maison, filtre à gravité pour l'eau, gourdes en inox bien sûr pour toute la famille, pochette à sandwich en tissus enduits de cire d'abeille (fait maison), gourdes de compote (en plastique) mais rechargeables, serviette en tissus, paille non jetable en inox, achats si possible en gros conditionnement (farine en 10kg, sucre 5kg)... j'en oublie surement...

nos toilettes sèches : faites maison


Qu'en est-t'il du jardin?
De cet environnement qui vit très bien sans nous et que l'on essaye de dompter ou au moins de s'y faire une petite place. Labourer la terre et perturber l'écosystème qui nous nourrit, supprimer les mauvaises herbes qui aident à enrichir la terre, laisser la terre nue se dessécher et se vider de ses habitants, tuer limaces, escargots alors qu'ils ont un rôle positif à jouer dans nos salades ... on y réfléchit, et on se dirige vers la permaculture. On n'est pas la pour tout diriger, tout détruire, centrer sur son nombril, mais au contraire nous sommes tous liés, reliés les uns aux autres, toutes espèces confondues.
Le jardin sauvage, mais qui produit des pommes de terre, des fèves, des fraises, framboises, des courgettes des tomates, des groseilles, des noisettes, du fenouil, de l'oseille, mes aromatiques...

Moi, mon voisin, mon chien, le pied de tomate, les vers de terre, les mycéliums, les milliards de bactéries de notre système digestif, l'air que l'on respire (vous savez, celui que les autres polluent), l'eau que l'on boit, celle qui tombe du ciel, celle que l'on souille dans nos toilettes (bonjour toilettes sèches), celles des rivières pleines de pesticides et d'engrais, les oiseaux que l'on nourrit ou pas l'hiver, cette abeille qui est rentrée dans la maison, ces fourmis qui marchent à la queue leu-leu ... il faut prendre soin de toute vie. Vivre en harmonie avec ce monde.... ça donne le vertige, non?
Mais c'est un sacré défi à relever... une mission de vie à elle toute seule

Personnellement, je le vis bien, je me regarde dans la glace sans honte, mes convictions sont respectées, j'apprends tous les jours, j'ai ma sérénité de l'esprit. :)

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